CLAUSTRE Nous ignorons s'il existait un lien de parenté entre la famiIle Claustre qui a donné deux prêtres aux paroisses de Sainte-Lucie vers la fin du 19e siècle, et une famille Clostre qui était présente dans cette île au 18e siècle. Lambert Clostre, né dans la paroisse de Saint-Pierre au diocèse d'Autun ett Bourgogne, fils de François Clostre et Claudine Maylard, ariva avant 1765 à Sainte-Lucie, où il eut de la nommée Lucie Verne, une fille illégitime, Louise, qui naquit à la Soufrière et qui y fut inhumée le 18 janvier 1765 à l'âge de trois mois (1). Lambert Clostre épousa à la Soufrière, le ll novembre 1776, Adélaïde Ambaut, née à la Martinique, fille d'Elie Ambaut, second voyer de cette île, et Amélie Lacroix (2). Il acquit une terre de 12 carrés à la Soufrière; cette terre fut abandonné après l'ouragan de 1780 (3). Il faut croire que Lambert Clastre a eu, de Lucie Verne ou d'une autre femme, un autre enfant, car nous trouvons à la Soufrière en 1810 un homme de couleur libre nommé Lambert Clostre, vivant avec une femme et un enfant de couleur, et 9 esclaves (dont 6 travaillant) (4). Nous ignorons l'origine de François Joseph Claustre, négociant à Sainte-Lucie, qui figure dans divers actes dans cette île vers 1865/1870 (5). Nous ignorons aussi le nom de sa femme, de qui il eut au moins quatre enfants: L Herny Claustre, natif de la Soufrière, ordonné en France prêtre de l'ordre des Fils de Marie Immaculée, qui fut curé ("parish priest") de l'Anse-la-Raye de 1896 à 1919, de Dennery de 1921 à 1924, et encore de l'Anse-la-Raye de 1934 à 1937; dans sa première paroisse il construisit un nouveau presbytère puis une nouvelle église et une nouvelle école, et une église à Canaries qui faisait alors partie de cette paroisse; il mourut à l'Anse-le-Raye le 17 (ou le 27) juillet 1937 (6). 2. Jules Marie Claustre, né à la Soufrière le 24 mars 1864, ordonné prêtre FMI le 16 mai 1888, qui servit quelques mois dans une paroisse de Brighton en Angleterre avant d'être envoyé aux îles, où il fut prêtre assistant à Castries de 1889 à 1912, curé de Kingstown à Saint-Vincent de 1912 à 1919, curé de Dennery de 1919 à 1921, curé de Castries de 1921 à 1928, et prêtre de l'église de Canaries de 1932 à 1944; il mourut le 18 août 1944 (7). 3. Marie Annonciade Emilie Claustre, épouse de Gustave Le Curieux Belmar (8). 4. Une demoiselle Claustre qui mourut fort âgée à Castries vers 1945/1950 (9). (1) Registres paroissiaux de la Soufrière. (2) E et R Bruneau-Latouche, Sainte Lucie (1989), 274. (3) Lefort de Latour 1787. (4) CO 253/7. (5) Registres paroissiaux de la Soufrière. (6) C Gachet, A History of the Roman Catholic Church in St Lucia (1975), 195, 210, 215, 223, 231, 236, 243, 248, 251-252, 276. Cet auteur écrit (page 195): "Father Henry Claustre ... was an accomplished pastor of souls. His sermons both in English and in Créole were greatly appreciated. He possesed a mastery of the Créole dialect which was admired by educated persons and relished by simple people. He loved beautiful ceremonies, fine singing, well decorated altars and churches, colourful processions, fervent retreats and missions. He excelled in promoting piety among members of pious confraternities. His First Communions and Confirmations were very carefully prepared. He cared very much for the religious instruction of his parishioners, and wrote a Créole Catechism which he printed himself on a small printing machine which he had procured for this purpose. This Catechism ... is still used nowadays." (7) Gachet (1975), 211, 212, 214, 232-236, 243, 254. L'auteur écrit (page 235): "During . . . many years [Father Jules Marie Claustre] was held in high esteem for his persuasive éloquence, his devoted care for the sick and infirm, his catechetical instructions, his keen interest in town and country schools and his sound direction of conscience. ]I]n 1912 a pétition signed by hundreds of people was sent to Archbishop Dowling "to waive the appointment" [of Father Claustre to St Vincent]." (8) Bundy. (9) Madame Leonard Devaux.