pelisson skrev: ↑22 oktober 2018, 14:22
Bonjour,
Sur le plan statistique, tout à fait d'accord avec Jérome4, avec les implexes, fort nombreux dans les familles royales, c'est difficile à estimer.
L'exemple le plus célèbre : le roi d’Espagne Alphonse XIII est connu pour n’avoir eu que 111 ancêtres différents au lieu de 1 024 à la 11ème génération.
Au point de vue généalogique, je pondérerais les propos de Gillereau :
* les princes se mariaient rarement avec les bergères, quoi qu'en dise la légende
Certainement mais sur des générations d'alliance, on peut trouver une ascendance royale avec le schéma classique : fils de notable (notaire par exemple) épouse fille noblesse provinciale au XVIIIe, puis au fur et à mesure des branches, union de cette noblesse provinciale avec famille de la haute noblesse pour arriver sur une alliance avec la fille d'un roi en quelques siècles.
* si vos ancêtres habitaient en région parisienne la probabilité augmente; s'ils habitaient une vallée perdue de l'Ariège, elle tend vers zéro.
Je nuancerais aussi, pour les même raisons qu'au dessus, le jeu des alliances mais aussi pour des raisons historiques. Par exemple, ma femme descend de Louis XI car celui ci est un des seuls Dauphins à avoir joué son rôle puisqu'il a administré et vécu en Dauphiné où il aura des enfants naturels, qu'il légitimera par la suite.
Simple curiosité Lannister1 : pourquoi le choix de la descendance de Charles VI en particulier ?
Pelisson
Bonjour,
Pour l'implexe, le record c'est plutôt les Ptolémées (le mariage entre frère et soeur était la règle chez les Lagides, avec des exceptions, et un mariage oncle nièce (Ptolémée VIII avec Cléopâtre III), pour n'évoquer que l'ascendance de Cléopâtre VII).
De l'Ariège, je ne sais pas, mais concernant les vallées perdues de la Lozère ou de l'Aveyron, c'est le contraire: suite au mariage ARPAJON x BOURBON-ROUSSILLON, les descendants de Louis XI y pullulent (notamment suite au mariage BELVEZET x ARPAJON).
Pour les ascendances proches (15/20 générations) un facteur statistique est généralement omis, facteur qui joue pour les générations plus anciennes: il reste possible de ne pas descendre d'un individu qui vivait au XVème siècle et qui a laissé une descendance subsistante. Ce n'est pas vrai pour Charlemagne ou Hugues Capet.
Et il faut tenir compte de biais sociaux importants: suivant qu'on est riche ou pauvre, on n'a pas la même chance d'avoir une descendance nombreuse qui laisse elle-même une descendance. Ce n'est pas un hasard si les laboureurs sont nombreux parmi nos ancêtres alors que les journaliers étaient plus nombreux dans les villages.
Accessoirement, la plupart des Européens ont les mêmes ancêtres réels si on se place 3000 ans en arrière (plus ou moins, cela varie suivant les paramètre), et une étude génétique a montré que chaque européen a un petit bout de son ADN commun avec un autre européen (n'importe lequel) hérité d'un individu ayant vécu il y a moins de 1000 ans.