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orphelinat de Veuves (41) - Maurice GENTILS

annaonfray
annaonfray
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Bonjour,
A la mort de son père en 1929, mon grand-père, âgé de 8 ans, a été placé à l'orphelinat sainte Agnès tenu par des soeurs italiennes à Veuves (41).
Sauriez-vous s'il resterait des archives de cet établissement quelque part ?
Je vous remercie !
Anna
mcmeyer
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Bonjour Anna

Hélas : les archives ont à 99% été détruites par le propriétaire suivant. Et les sœurs n'ont quasiment rien emporté lorsque l'orphelinat a fermé dans les années 1972-1975.
Ce n'était pas une congrégation italienne, mais une congrégation française. Peut-être pourriez-vous les contacter ? Leur maison mère est dans le nord de la région parisienne, je ne me rappelle plus où et je n'ai pas accès à mes notes pour le moment (travaux = caisses et cartons !).

Quel est le patronyme de votre grand-père? Vous a-t-il transmis des récits ? Des photographies ?

Catherine
annaonfray
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Il s'appelait Maurice GENTILS.
Malheureusement, il ne nous a transmis que très peu de choses de cette époque : ses billets d'honneur et des souvenirs des communions de ses plus proches camarades. Nous ne savons pas grand chose sur la vie à l'orphelinat à part qu'il avait horreur de la soupe au potiron qui lui rappelait ces années à Veuves...
C'est la raison pour laquelle je cherche des archives sur ces années passées là-bas de 1929 à 1935.
Bilagor
1935 Veuves, Maurice Gentils, billets d'honneur (3).jpg
1934 Veuves, Maurice Gentils, souvnir de communion.jpg
1934 Veuves, Maurice Gentils, billets d'honneur (1).jpg
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annaonfray
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Quand vous aurez accès à vos notes, je serai très intéressée d'avoir le nom de la congrégation pour pouvoir les contacter.
Je vous remercie beaucoup pour votre réponse !
mcmeyer
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Le Protectorat Saint-Joseph s'est appelé Orphelinat Sainte Agnès au gré des humeurs des uns et des autres. Fondé à la fin du 19 e par le curé de Veuves l'Abbé Tanquerel des Planches, qui appelle des religieuses qu'il a croisées à Avranches.
ET voila qu'en vous écrivant .... le nom de la fondatrice me revient : Victorine Dedieu - ça ne s'invente pas-, une femme un peu étrange, qui a fondé un ordre religieux pour accueillir les orphelins et les enfants dont les parents ne pouvaient pas s'occuper momentanément.
Un site donne une adresse à Avranches :
Sœurs de Jésus Rédempteur
30, rue du Docteur Gilbert
50000 AVRANCHES
Tel. 0033/233581727
E-Mail: [email protected]

La fondatrice avait fondé en Italie et en France, beaucoup d'alsaciennes après 1870, des françaises et des italiennes jusque vers 1939, et après les années 1950 ces sont surtout des italiennes qui étaient à Veuves.
L'arrivée des trois premières sœurs, fin des années 1880 de mémoire, a été marquée par un drame : deux enfants de Veuves se noyaient dans la Loire, deux religieuses ont plongé pour les sauver, une y a perdu la vie, les enfants ont survécu.
Il y avait deux bâtiments, séparés par une ruelle perpendiculaire à la Loire visible sur Google Map. Le plus à l'ouest était le bâtiment conventuel : les sœurs y logeaient, mais il y avait également les cuisines, et toutes les réserves : livres, linge, matériel. La bâtiment le plus à l'est était celui des garçons : au rez-de-chaussée les classes, et le réfectoire, à l'étage les dortoirs : des lits séparés par des rideaux, un dortoir pour les grands, un dortoir pour les petits et à chaque extrémité du dortoir, une séparation en dur pour les deux sœurs qui veillaient la nuit sur les enfants.
Les maitresse laïques logeaient dans le village, le jardinier - homme à tout faire, dans une petite dépendance, à proximité de l'immense potager.
Les enfants étaient souvent accueillis en fratrie, c'était une spécialité de cette maison. Le plus petit des années post guerre avait moins de 2 ans à son arrivée. Ils restaient parfois longtemps, jusqu'au certificat d'études. Ils n'avaient pas d'activité d'entretien de la maison, entièrement assuré par les religieuses, mais parfois aidaient au potager - au moment des récoltes celles de pois en particulier. La cloche rythmait une vie sobre et frugale. L'eau courante ... après 1945. Mais le téléphone est arrivé très vite au Protectorat.
Tous les dimanches, c'était Messe dans l'église du village, une belle procession fort sérieuse à l'aller, et plus désordonnée (les religieuses faisaient semblant de ne rien voir) au retour. Les plus méritants pouvaient demander à être enfants de chœur : petit bénéfice, à chaque baptême, ou funérailles , les familles donnaient des piécettes.
Les sœurs étaient très présentes dans le village, Monsieur le Curé aussi ! C'était une source de ressources importantes pour les fermiers.
Après 1945, et après les lois Debré, les conditions de vie des sœurs ont pâti des exigences sanitaires et éducatives, la charité dont elles vivaient s'est amenuisée. De plus, devant faire face à des travaux de mises aux normes importants, devant renoncer à enseigner elles-mêmes donc devant embaucher plus de laïcs, elles n'avaient plus de quoi vivre et faire vivre les enfants. La maison a donc fermé.

Voila que je trouve une dernière page web, et une adresse : Aulnay/Bois. C'est là qu'il y a une vingtaine d'années j'ai rencontré la dernière religieuse ayant vécu à Veuves, mon village natal.
https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:4dv5roTW7-AJ:https://protectorat.fr/ensemble-scolaire/historique/+&cd=19&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
mcmeyer
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Victorine LEDIEU ? DEDIEU ? à vérifier
jonfray
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Victorine Le Dieu de La Ruaudière devenue Mère Marie-Joseph
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